Autour d’Alain Baccino et René Ugo, élus, techniciens et agriculteurs étaient rassemblés pour la signature de la nouvelle convention qui lie le Pays de Fayence et la Chambre d’agriculture du Var.
Cette convention conclue pour la période 2018-2020 s’inscrit dans la continuité du travail engagé par les deux partenaires. “Nous avons déjà pu travailler ensemble, et avec cette nouvelle convention, nous interviendrons sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes, afin de développer une stratégie agricole globale. L’objet de ce partenariat est d’essayer de trouver des voies de développement pour répondre aux besoins des agriculteurs, en même temps qu’aux enjeux du territoire et aux attentes de la population. Pour ce faire, le lien avec les maires et les intercommunalités est indispensable. Nous avons besoin de l’appui des élus pour avancer”, explique Alain Baccino, président de la Chambre d’agriculture du Var. Une volonté partagée par René Ugo, président de la communauté de communes du Pays de Fayence. “Notre rôle, en tant que politiques locaux, est d’être moteur et facilitateur, afin de mener un développement agricole soutenu, cohérent, de favoriser les circuits courts et l’économie circulaire. Notre territoire a ses particularités et ses atouts, à nous de les exploiter ensemble. Nous avons, ici, une équipe très motivée tant au niveau des élus que des techniciens”, indique ce dernier.
Reconquérir et sécuriser les espaces agricoles
Déjà, en 2015 et 2016, l’intercommunalité a travaillé sur un diagnostic agricole, pastoral et forestier qui a permis de mettre en lumière les principaux enjeux du territoire. En 2017, dans le cadre d’une précédente convention de partenariat, la Chambre d’agriculture avait engagé une étude sur les friches agricoles des plaines du Pays de Fayence. 3 000 ha de parcelles en production ou incultes ont pu être identifiés comme ayant une vocation agricole. Les productions sont nombreuses et variées avec plus de 407 ha pour l’arboriculture, près de 290 ha pour les grandes cultures, 314 ha de feuillage coupé (eucalyptus et mimosas essentiellement sur Tanneron), 156 ha de vignes, 15 ha de maraîchage, 37 ha en horticulture et pépinière, sans oublier l’élevage ovin, caprin, bovin, mais aussi équin.
Les friches sont par ailleurs importantes avec plus de 540 ha, en raison de la spéculation foncière, de la déstructuration par les espaces bâtis, ou des contraintes d’exploitation.
La nouvelle convention permettra de poursuivre le travail déjà engagé, via l’analyse du potentiel de développement agricole des terres sous-exploitées ou non exploitées. Près de 170?ha de friches supplémentaires seront expertisés sur les communes de Mons, Saint-Paul-en-Forêt, Seillans et Tanneron.
Afin d’initier la remise en valeur des terres en friche, des actions d’animations foncières seront menées en lien avec la Safer 83. L’analyse de la structure foncière doit permettre de mieux connaître le morcellement du foncier agricole. Des actions de sensibilisation et d’informations sur les différents modes de mise à disposition des espaces en faveur de l’agriculture seront par ailleurs organisées à destination des propriétaires.
Dans le but de soutenir l’économie agricole, les partenaires en présence ont aussi l’ambition de lutter contre la forte pression foncière qui s’exprime ici. Pour préserver durablement les terres agricoles un projet de zone agricole protégée intercommunale est aujourd’hui envisagé sur la plaine agricole du Pays de Fayence, qui s’étend entre Seillans, Fayence, Tourettes, Callian, Montauroux, ainsi que sur la plaine de Bagnols-en-Forêt.
Vers une stratégie globale de développement agricole local
De façon plus globale, la Chambre d’agriculture et le Pays de Fayence vont travailler ensemble à l’élaboration de la Stratégie locale de développement agricole (SLDA) du territoire. Celui-ci intègrera de multiples enjeux parmi lesquels l’eau, le foncier, l’installation, la transmission, l’avenir des filières, l’alimentation… “Nous avons déjà commencé à travailler sur le foncier, l’élevage, le forestier. Nous nous intéressons aussi tout particulièrement à l’hydraulique et à l’irrigation agricole. L’installation est également essentielle à la dynamique. Avec mes collègues élus, nous entendons bien continuer à pousser dans ce sens”, souligne René Ugo. “Cet engagement est important, car c’est un travail qui donne des perspectives d’avenir à la profession, et j’espère que ça donnera envie à d’autres de nous rejoindre”, défend Mylène Christine, viticultrice de Seillans, et référente territoriale pour la Chambre d’agriculture.
Gabrielle Lantes
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