La démarche émane d’une demande récurrente de la filière, dans la continuité du travail partenarial mené par Phila-Flor et le Scradh, sur la bio filtration lente des solutions nutritives. “On imprime notre façon de travailler pour réfléchir en groupe à des thématiques essentielles, dans le but qu’émergent des solutions qui bénéficient aux producteurs”, apprécie Jean-Claude Véga, président du groupement de producteur de fleurs coupées du Var, à l’occasion de la présentation du futur GIEE, organisée le 24 juin, dans les locaux du Marché aux fleurs de Hyères.
Phila-Flor porte ainsi ce projet, en partenariat avec Hyères Hortipole. Le Scradh – station varoise de l’Astredhor Méditerranée, partenaire technique privilégié de la production –, la Chambre d’agriculture du Var, le laboratoire ‘Agro diagnostic’ et le fournisseur en matériel d’irrigation, MAH, sont également associés au groupement, qui s’appuie avant tout sur l’implication et la participation active d’une dizaine de producteurs d’anémones et renoncules en hors-sol.
“Sur un bassin de production largement concerné par les zones vulnérables ‘nitrates’ et les aires d’alimentation de captage, il s’agit de travailler sur l’optimisation de la fertilisation, la gestion des effluents de culture, la désinfection du substrat, et la lutte contre les pathogènes, le tout sur des secteurs urbains et périurbains sensibles. L’idée est de mener un travail collectif permettant de reconsidérer les pratiques d’un point de vue global”, explique Marie-Madeleine Bazzano, conseillère horticole de Phila-Flor. Les producteurs seront moteur dans la mise en place d’essais de production, accompagnés et suivis par Phila-Flor mais aussi par ‘Agro diagnostic’ pour les analyses.
Les producteurs, moteur d’une démarche de filière
Le suivi des plantes, des solutions nutritives et des effluents, permettra de travailler sur la maîtrise de la fertilisation des cultures, ainsi que sur différentes modalités de traitement des effluents, notamment la bio filtration lente déjà en cours de test, au Scradh et chez un producteur du groupement. Les premiers résultats obtenus la saison dernière font en effet ressortir la nécessité de mieux comprendre l’outil, pour adapter sa conduite au système de production ou, inversement, faire évoluer certains leviers, en fonction du système de bio filtration. “La plante va prélever ce dont elle a besoin, et l’on peut avoir des dérives si le drainage ou la conductivité ne sont pas adaptés”, souligne Christophe Massel, conseiller horticole de Phila-Flor. “Avec la bio filtration lente, on n’est pas sur quelque chose de stérile : on est sur du vivant. Et si l’on observe un effet du biofilm, il semble que cet écosystème ne soit pas encore installé de façon optimale. Il y a donc encore du travail”, note Élodie Lecocq, responsable scientifique chez ‘Agro diagnostic’.
Concernant la désinfection des substrats dans le cadre de la lutte contre les pathogènes, trois techniques seront étudiées sur les exploitations. Six entreprises pratiquant la solarisation feront l’objet d’un suivi de températures pendant deux ans ; trois seront accompagnées sur la désinfection des bacs à la vapeur ; et un essai sur le peroxyde d’hydrogène sera également mis en place chez un producteur.
Décliné sur trois ans, le GIEE pourra évoluer en fonction des retours et besoins de terrain, l’objectif étant de nourrir et de faire avancer les réflexions sur les systèmes de production hors-sol, en lien direct avec la réalité des entreprises. Le projet comprend également un volet diffusion. Des rencontres présentant les résultats seront donc proposées plusieurs fois par an. “Je suis ravi de voir que les producteurs s’impliquent. Dans la mesure où ils sont prêts à expérimenter des solutions innovantes, Phila-Flor prendra en charge les coûts liés à ces essais”, indique Jean-Claude Véga. Phila-Flor et les structures partenaires apporteront également leur expertise et leur capacité d’animation, pour accompagner les horticulteurs et réfléchir avec eux aux perspectives à conduire par la suite.
Actuellement en consultation, le projet est en attente de la validation de la Draaf d’ici la fin de l’été. La décision est impatiemment attendue par les producteurs, dans la mesure où un GIEE permet de mobiliser des financements en soutien aux pratiques agroécologiques.
Gabrielle Lantes
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